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Phytosanitaires Une prime de 85 euros pour les blés CRC sans résidu de pesticides

85 euros par tonne : c’est la prime qui a été estimée par le GIE CRC (Culture raisonnée contrôlée) pour une « juste rémunération » des organismes stockeurs et des agriculteurs qui produisent du blé CRC et sans résidu de pesticides. La filière est dans sa première campagne test.

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Ambition annoncée en 2018 par le GIE Culture raisonnée contrôlée (CRC), le « sans résidu de pesticides » (SRP) prend forme dans la filière des céréales. Ainsi, la première récolte de blé CRC sans résidu de pesticides (1) est prévue pour 2021, avec une centaine d’agriculteurs engagés dans cette phase test, a-t-on appris lors de l’assemblée générale du GIE le 9 décembre 2020.

 

« Les efforts méritent une rémunération, assure Étienne Henriot, directeur du GIE CRC. Nous avons fixé une valeur à cette juste rémunération, qui est de 85 €/t ». Cette prime « CRC + SRP » est bâtie sur le même principe que la prime « CRC » (21 €/t) : elle est partagée entre l’agriculteur et son organisme stockeur (OS), dans des proportions définies selon la politique de l’organisme stockeur (OS). « Elle peut paraître relativement élevée, mais les investissements pour les OS et les agriculteurs sont conséquents », affirme-t-il.

En moyenne sur dix ans, +20 % sur les prix

La filière CRC a estimé la part qui pourrait revenir aux producteurs, en se basant sur les intentions de valorisation des partenaires pilotes. « Si on lisse les prix du blé sur dix ans, on peut considérer que l’agriculteur aurait une prime de 20 % sur blé CRC SRP par rapport à un blé classique » avance Marc Bonnet, directeur du GIE CRC.

 

Pour lui, cette prime a vocation de « récompenser le monde agricole », dans l’esprit de la loi Egalim notamment. « Il est important de souligner que les organismes stockeurs ont globalement plus d’efforts à faire que les agriculteurs, avec des investissements d’entreprise très importants », insiste-t-il.

« Une démarche qui correspond à ma philosophie »

Vincent Jouan, agriculteur engagé dans le CRC de longue date, fait partie du groupe pilote. « Le “sans résidus de pesticides” correspond à ma philosophie de l’agriculture : nourrir au mieux les Hommes. Cette démarche fait en sorte d’aller encore plus loin. La prime va contribuer à améliorer mes investissements et le travail que je mène sur mon exploitation, pour répondre aux obligations de résultat du cahier des charges. »

 

> À lire aussi : Du pain sur la planche pour la filière CRC (10/04/2020)

(1) Près de 550 molécules analysées.

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